D’après le chanteur cubain Compay Segundo, « pour réussir sa vie, un homme doit faire un enfant, écrire un livre et planter un arbre ». Certains me disent que j’ai fait le plus dur. Je n’en étais déjà pas très sûr quand j’ai planté un sapin à l’âge de six ans dans le jardin de la maison, je n’en suis encore pas vraiment sûr aujourd’hui.
Ecrire, c’est pouvoir dévoiler complètement ce que l’on a en soi, même si c’est un ouvrage pédagogique et non un roman ou une histoire personnelle. Cela permet de transmettre un savoir-faire, sans ellipse, sans manque, entièrement structuré même si pourtant il ne remplace pas la rencontre, l’échange, la formation en face à face. Le pouvoir du livre c’est de formaliser tout ce que l’on transmet. Si les paroles s’érodent avec le temps, l’écrit permet de revenir dessus, de se les remémorer, de les reconstituer. Le livre offre le temps de l’assimilation, là où des temps de formation ne permettent pas toujours de tout transmettre ni de laisser le temps suffisant pour prendre du recul.
Ecrire sur du papier, c’est aussi pouvoir poser des mots qui comptent double. Le papier a cette force de magnifier l’écriture et de la rendre plus crédible. Il légitime un propos. Que ce soit une simple feuille imprimée ou un livre, le papier ancre.
Le livre, c’est celui à qui on fait référence quand on a un doute, une question.
Il est aussi celui qui nous accompagne, un peu partout, un peu plus facilement au fond du canapé, un peu plus chaleureusement que le Smartphone. Le livre, c’est aussi un support qui inspire. On fait souvent référence à un livre ou des livres quand on exprime ce en quoi on croit. Les écrivains inspirent des parcours de vie par leurs mots – ces citations qui nous reviennent de manière entêtante ; un ouvrage pédagogique n’y prétendrait pas, mais au moins peut-il inspirer pour conduire des choix dans son métier, dans son entreprise et devenir la boussole qui manquait.
Le livre c’est aussi un support imparfait car peu interactif et très statique.
Ainsi quand, dans l’introduction je remarque une erreur, je tressaillis. Il y est écrit à propos du marketing digital qu’« il n’est ni miraculeux, ni magique, si simple.». Cette erreur de frappe a échappé à notre oeil correcteur. Un « s » a remplacé un « n », transformant la négation en affirmation. Ce qui en change tout le sens ! Ce qui sur un blog est corrigeable en quelques clics, ne l’est pas dans ce support imprimé. Et cela se joue à si peu de choses. C’est entre autres pour cette raison que le site livre-marketingdigital.fr est désormais agrémenté d’une partie blog, pour relever ces quelques erreurs qui subsistent et mettre à jour, ce qui, avec le temps, devient moins actuel. Le digital est vivant, tellement vivant, le livre reste lui, figé. Mais Internet permet de le prolonger, d’être son exo-squelette pour mieux l’accompagner, mieux l’augmenter et parfaire l’expérience de lecture.
Mais attardons-nous quelques instants sur ce lapsus, où le « si simple » à supplanter le « ni simple » ; Aurions-nous voulu laisser penser que le marketing digital est si facile à comprendre qu’il n’y a pas de besoin de se former ou d’y passer du temps ? Oh non, bien au contraire, nous ne le savons que trop, il est un terrain de jeu ardu, difficile à appréhender mais au combien passionnant.
Et c’est tout ce que nous avons cherché à restituer : faire découvrir un univers complexe mais amusant, rempli de défis et d’opportunités pour les entreprises. Nous avons souhaiter créer un livre simple, accessible à tous et qui regroupe tous les sujets du marketing digital.
480 pages, c’est presque trop peu pour tout dire. Chaque chapitre – il y en a 21 – est tellement plus qu’une introduction, tellement moins qu’une thèse car chaque sujet est foisonnant.
Assurément, il se veut être un guide pour les responsables de marketing/communication de TPE/PME, les freelances, les consultants, les start-up, les étudiants et tout professionnel en reconversion qui veulent structurer et mettre en oeuvre leur stratégie digitale.
Ce livre se veut à la fois théorique et pratique ; il dépeint les grandes lignes stratégiques, les grandes tendances et les grands enjeux pour les entreprises. Il s’attaque aussi à l’ensemble des leviers du marketing digital, les décortique pour en faciliter la prise en main, l’approfondissement et l’adoption de bonnes pratiques. Il n’est certainement ni à lire d’un bloc ni à mettre sur la table de nuit. Ce compagnon de route sera présent sur votre bureau pour y faire référence lorsque vous aurez besoin de définir une stratégie ou mettre en action un levier. Des interviews sont là pour vous inspirer ; des fiches pratiques pour vous aider à appliquer nos conseils.
Cette porte ouverte sur le marketing digital vous donne les clés essentielles pour créer votre propre stratégie digitale et la mettre en oeuvre ; avec une vigilance que nous avons toujours veillé à avoir, celle de ne jamais laisser penser au lecteur que nous prétendons tout savoir, tout connaître ou tout maîtriser.
Ce livre s’appelle Le Grand Livre du Marketing Digital.
Co-écrit avec Claire Gallic, dans un duo complice à quatre mains où l’écriture de l’un s’est mêlée à celle de l’autre, le Grand Livre du Marketing Digital est paru aux éditions Dunod en Janvier 2018. Il est disponible en librairie et en ligne.
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